Dans ces temps difficiles pour l’email marketing où d’un côté des acteurs sans scrupule profitent de l’ignorance d’autrui (à lire Marre des apprentis sorciers et des escrocs ! de Charles Boone) et de l’autre les sérieux travaillent quotidiennement afin d’offrir à leurs clients le meilleur. Dans cette série de deux articles, je tiens à mettre en avant deux actions d’email marketing qui m’ont marqué. Je ne citerai pas les sociétés se cachant derrière, mais leurs méthodes méritent d’être mises en avant.
On me relance une dernière fois avant de me désabonner
Les principaux services de messagerie des FAI accordent une grande importance à la qualité et à la réactivité de la base dans le calcul de la réputation d’un expéditeur. Il faut nettoyer quotidiennement vos contacts afin d’éliminer les NPAIs et les inactifs.
C’est l’objectif de l’email que j’ai reçu dernièrement d’une société spécialisée dans la puériculture. Je suis entré dans leur base lors d’un achat que j’ai effectué il y a quelques mois. J’ai reçu pendant 6 à 8 mois des emails de leur part me proposant diverses offres. Mais n’y voyant pas un réel intérêt, j’ai fait comme une majorité de personnes, je n’ai jamais ouvert le message et je l’ai directement supprimé.
Au fil du temps, je suis devenu à leurs yeux inactif et potentiellement « dangereux ». Pourquoi dangereux ? Deux cas de figure :
Un matin pas fait comme un autre, excédé par leurs emails, pas le temps de chercher le lien minuscule de désinscription, j’opte pour la solution barbare et injuste, je clique sur le bouton « C’EST DU SPAM » et automatiquement je dégrade leur réputation auprès de mon webmail.
Lors de mon achat, j’ai donné un email « poubelle » que je ne consulte jamais. Mon webmail s’aperçoit de mon inactivité, désactive mon email et au final s’en sert comme SPAMTRAP. A chaque envoi d’email, la réputation de l’expéditeur va en pâtir.
Entrons dans le vif du sujet, je vais décrire un peu plus le message que j’ai reçu :
L’expéditeur (From et Alias) : L’email est envoyé de la même façon que précédemment (même adresse expéditrice et même alias). Ainsi, l’identification est claire et au cas où l’expéditeur se trouve dans ma liste blanche, l’email arrive dans ma boîte de réception.
L’objet : « Attention : votre désabonnement de la newsletter XXX est imminent ». Le message est plus explicite et je comprends toute de suite l’urgence et le propos du message. De plus, le rappel du nom de la société dans l’objet (XXX) me confirme l’expéditeur.
Le contenu : En haut, l’urgence est rappelée : « Attention : sans action de votre part, vous serez désabonné(e) automatiquement de la newsletter XXX. ».
L’objectif (call-to-action) du message est d’essayer de me réactiver en me proposant une offre privilège.
J’ai testé leur processus de désabonnement jusqu’au bout en n’effectuant aucune action sur le message. Depuis, ne recevant plus rien de leur part, je constate que l‘action a été menée à son terme. J’en conclus donc que nous partageons une vision semblable de ce que doit être une bonne stratégie de communication à savoir qu’il est mieux d’avoir une base de contacts restreinte et active plutôt qu’une très large et sans activité qui au final apportera plus de problèmes que de retours positifs.
La semaine prochaine, retrouvez la seconde partie de cet article traitant d’une méthode de personnalisation poussée à son maximum.